Comment on fait du vin rosé ?
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Le rosé, c’est LA boisson de l’été. Avec ses arômes d’agrumes, de fruits rouges ou de fleurs, on l’adore pour accompagner un apéritif ensoleillé.
Mais comment nos chers vignerons le produisent-ils ?
Spoiler : en France, ce n’est pas en mélangeant du vin rouge et du vin blanc. C’est un poil plus compliqué, mais on va vous expliquer tout ça !
Vous le saviez ? Le rosé est le plus vieux vin de Franc. Les premières vignes, dans le Sud de la France, datent de 2500 ans.
Seconde anecdote : Louis XIV adorait le rosé. Plus précisément, le rosé des Riceys produit en Champagne. Un vin royal, donc. Rien que ça !
En France, on est un peu les champions du rosé. On représente 33% de la production mondiale et 35% de la consommation. Quand même !
Dans la majorité des vins, c'est la peau des raisins noirs qui donne sa couleur au rosé. Il peut être fabriqué de plusieurs manières.
C’est simple : comme pour de nombreux vins blancs, on utilise des raisins noirs que l’on presse directement. Contrairement au vin blanc, le pressurage est beaucoup plus lent. La peau des raisins ne reste que peu de temps au contact du jus. Il ne faut pas qu'elles colorent trop le vin !
On obtient alors des vins rosés très clairs, au corps et aux arômes plus légers, composés d’agrumes, de fleurs, de fruits jaunes.
La plupart des rosés de Provence et sont conçus de cette façon.
Comme pour le vin rouge, on laisse macérer les peaux de raisin et le jus pendant 8 à 48 heures. Pas plus, on ne fait pas du rouge !
Le jus est ensuite séparé des peaux. On dit que l'on "saigne" la cuve, c'est-à-dire que l'on vide la cuve.
Cette technique donne des rosés plus foncés et plus vineux, avec des arômes très présents, plutôt axés fruits rouges.
Sacrebleu, certains le font… Mais pas chez nous !
La méthode d’assemblage n’est vraiment pas populaire pour faire du bon vin rosé. Mais, ça n’empêche pas les Australiens ou encore les Sud-Africains de le faire.
Une petite exception en France pour le Champagne. C'est la seule région autorisée à le faire, avec un cahier des charges bien précis tout de même.
Ensuite, le liquide est mis dans une cuve, où des levures vont le transformer en alcool (fermentation alcoolique).
Puis, le vin se repose quelques semaines en cuve, le temps de se stabiliser. Il y a très rarement de l'élevage en barrique sur des vins rosés.
Le rosé est alors embouteillé, mis en vente au printemps, et bu par vous et moi 😉.